Alors c'est ça le paradis ?

   J’y étais enfin. Le concert de Miyavi, enfin en France ! C’était le plus beau jour de ma vie, voir l’artiste qui m’avait le plus inspiré en concert, je ne pouvais pas espérer mieux. J’avais fait des pieds et des mains pour trouver les places du concert, dommage que je ne puisse pas partager ce moment avec quelqu’un d’autre, c’est tellement excitant d’être là.

   Miyavi arrive sur la scène. Malheureusement, on n’échappe pas aux groupies hystériques. Alors que tout le monde cri, que tout le monde essaye de le toucher, lui qu’est-ce qu’il fait ? Il sourit, il adore ça. Il nous joue ses plus grands succès, tout le monde chante à l’unisson. Si je devais créer un paradis, ça serait ce lieu, ce moment-là. Miyavi nous dit au revoir et qu’il nous aime, et oui déjà fini, un moment que je me rappellerai toute ma vie. N’empêche ça fatigue de s’agiter dans tous les sens !

Je me prépare pour partir et là j’entends une voix qui me dit :

« … : Tu veux faire un after avec moi ? 

Moi : Non, mais ça va pas, t’es b… »

Au moment où j’allais dire qu’il était barge, je vois son visage. Un visage parfait, les yeux bleu-vert, les cheveux noirs, mèches rouges, le maquillage, le style japonais et glam-rock. Aucun doute c’était bien lui. C’était Yu !

« Moi : euh, désolée, je savais pas que c’était toi.

Yu : Oh pas grave, tu pouvais pas savoir, et puis ça fait plaisir de pas être en face d’une hystérique.

Moi : Tu veux dire que t’agresser c’est pas être hystérique ?

Yu : Non, t’es pas une de ces filles qui se jette sur moi, c’est cool.

Moi : Ah ok, mais t’avais pas peur qu’on se jette sur toi pendant le concert ?

Yu : Ben, j’avais de quoi pour me cacher et puis Miyavi a bien assuré le show donc aucune raison que quelqu’un se retourne ».

Il me montre la casquette et la veste noire qu’il avait amené avec lui, un vrai pro.

« Yu : Ma proposition d’after tient toujours, enfin si tu veux.

Moi : Qui consiste en quoi ?

Yu : Prendre un verre et discuter du concert bien sûr.

Moi : Ok, ça marche ».

   Il pris ses affaires et on partit dans un bar. On but des bières et discutâmes du concert. On était d’accord sur le fait que Miyavi était un artiste vraiment exceptionnel et que personne ne lui arrivait à la cheville.

   Nous sortîmes du bar et marchâmes dans la rue. J’avais sortis mon mp4 pour qu’on écoute et chante quelques chansons de Miyavi, histoire de nous remettre dans l’ambiance. Moi qui disait qu’après le concert de Miyavi rien ne pourrait être mieux, et ben non, je me retrouvais en compagnie du garçon le plus beau et le plus inaccessible. Cette soirée était parfaite.

« Yu : Houla, il est super tard, je suis désolé, je te ramène chez toi.

Moi : C’est gentil, et toi, tu te loges où pour la soirée ?

Yu : Ben, je vais voir pour trouver une chambre d’hôtel.

Moi : Tu risque d’avoir du mal. Si tu veux tu peux rester chez moi ce soir.

Yu : C’est toi qui me fais des avances maintenant ?

Moi : D’accord alors reste dehors et dors bien sous les ponts.

Yu : Non, ok, c’est bon. T’es vraiment pas banale comme fille, tu sais.

Moi : Il paraît ».

   Il me lança un de ses sourires dont il avait le secret pour faire craquer n’importe quelle fille. On alla donc dans mon appartement. Si j’avais su, j’aurais mieux ranger, parce que les mangas et les cd de Visual Kei éparpillés, ça le faisait pas trop. Mais ça ne paraissait pas le gêner.

« Moi : Désolée, c’est un peu en vrac.

Yu : Oh pas grave, ça peut pas être pire que ma chambre. Tu n’écoutes que du Visual Kei ?

Moi : Quasiment.

Yu : C’est cool. Je peux mettre un cd ?

Moi : Euh, oui vas-y sert toi ».

   Il prit un album de Miyavi, sélectionna une chanson et la mis en répétition. C’était « Girls, be ambitious », ma préférée. Le hasard fait bien les choses.

« Yu : J’adore cette chanson, elle est magnifique, sans doute sa meilleure.

Moi : Totalement d’accord.

Yu : On danse ?

Moi : … ».

   Il s’approcha de moi et posa ses mains sur mes hanches. Un frisson me parcourut le dos. Il sourit. Nous commençâmes à danser. La chanson nous entraînait, encore et encore. Elle se répétait. Il me rapprocha de lui, je posais ma tête contre son torse. Je sentais son cœur battre. Il me recula un instant, me regarda. Il plongea ses yeux dans les miens, j’avais du mal à soutenir son regard, il était si intense. Il m’embrassa et je lui rendit son baiser. C’était passionné comme si on se connaissait depuis toujours. Il me plaqua contre le mur et continuait à m’embrasser. Il passa ses doigts dans mes cheveux, puis nos doigts se mêlèrent. Il me porta et m’emmena jusque dans ma chambre. C’était de plus en plus intense. Il me retira mon tee-shirt et je fis de même avec sa chemise. Son torse était si musclé, si parfait. Son tatouage était encore plus beau en vrai, comme tout le reste d’ailleurs. Yu était parfait. Nos corps fusionnaient pour ne faire qu’un. Alors c’est ça le véritable paradis.