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24 août 2009

Rencontre du 3e type

Uruha__158_

   J’ai besoin de parler de cette histoire à quelqu’un. Le problème c’est que je ne peux pas en parler à qui que ce soit et en parler aux autres mecs du groupe ne me sera pas d’une grande utilité parce que je ne ressentirai aucune libération à leur parler de quelque chose dont ils sont déjà au courant. Alors voilà, je me mets à raconter cette histoire sur papier, en gros, je vais m’auto-raconter cette histoire en espérant que ce soit utile.

Il vaudrait mieux que je commence par le début. C’était lorsqu’on était que quatre et que Ruki nous faisait bosser comme des dingues tout en recherchant un second guitariste. Il y avait Ruki, Reita, Yune et moi-même, Aoi. On a cherché pendant un bon moment et on a dû se contenter de ce que l’on pouvait trouver à défaut d’en avoir un qui était excellent.

Un jour, je suis tombé sur un homme assez étrange qui m’a perturbé. Bien que j’étais hétéro, je ne pouvais m’empêcher de la trouver anormalement magnifique. Voilà comment la rencontre s’est déroulée. Je rentrais chez moi après une énième répétition que nous avions passée jusqu’à pas d’heures. J’avais pris un raccourci pour rentrer chez moi mais j’étais tombé sur un groupe de racailles du genre de celles qui ne supportent pas les androgynes car ils seraient tous gays. Je vous épargnerai les détails de mon agression. J’étais dans un pétrin pas possible, six contre un. Imaginez le massacre ! C’était à ce moment-là qu’il était arrivé. Il était sorti de nul part. Pour décrire exactement son arrivée,  il était arrivé plus exactement par les airs, j’entends par là qu’il était tombé juste devant moi. Oui, je comprends bien que ça paraît insensé mais c’est pourtant ce qui c’était passé. Il s’était débarrassé de mes agresseurs très rapidement. Puis il s’était retourné vers moi.

« Est-ce que vous allez bien ?

-         Mieux maintenant. Merci

-         Très bien. Vus pouvez rentrer chez vous en toute tranquillité maintenant.

-         Mais…

-         Rentrez chez vous ! »

Je lui avait donc obéit. Je ressentais qu’il ne me laissait pas le choix. Pourtant j’aurai voulu le remercier comme il se devait.

Le lendemain, je retrouvais le groupe au studio et Ruki s’était empressé de m’emmener devant la télé.

« La nuit dernière, six personnes sont mortes. Leurs cadavres ont été retrouvé dans une ruelle du quartier de Shibuya. Les forces de l’ordre sur place refusent tout commentaires aux journalistes. Mais nous avons appris d’une source anonyme qu’il s’agirait que le même cas que le braqueur retrouvé à son domicile. Doit-on réellement croire à l’existence des vampires ? Ou serait-ce une mauvaise plaisanterie ? »

J’en revenais pas. Ce n’était pas une coïncidence. Six personnes retrouvées pas loin de chez moi. Mortes.

« Aoi ? Tu en penses quoi de cette histoire ? C’est dangereux, tu ne devrais pas rester seul chez toi.

-         C’est n’importe quoi ! Des vampires ! Et puis quoi encore ? Des loups-garou ?

-         Ouais t’as raison. Mais tu devrais faire gaffe quand même.

-         T’inquiètes pas Ruki. Je sais me défendre.

-         Je sais, je le vois bien avec Yune. Mais bon, là c’est un malade qui traîne dans la rue.

-         C’est bon. T’ne fais pas ».

Cette histoire de vampire, c’était n’importe quoi. Sans doute quelque chose pour nous attirer. Rien de plus. Ce qui m‘inquiétait, c’était de savoir si l’homme qui m’avait sauvé la veille leur avait réglé leur compte. C’était quand même mes six agresseurs qu’on avait retrouvé morts. Et je n’avais aucun moyen de savoir la vérité. Du moins, c’était ce que je croyais.

En effet, le soir même, je retombais sur mon sauveur, mais dans des circonstances plus accueillantes. Je m’étais rendu dans le bar qu’il y avait juste à côté de chez moi et je le retrouvais sur la scène en train de jouer de la guitare et de chanter. Une fois qu’il avait fini son spectacle, il alla s’asseoir au bar pas loin de moi. Je m’étais approché et il m’avait regardé tout en étant étonné. Pour la première fois, je voyais parfaitement son visage. Il était magnifique. C’était lui qui avait engagé la conversation.

« Qu’est-ce que vous faîtes ici ?

-         J’habite juste à côté. C’est un pur hasard, si on se retrouve ici.

-         Très bien.

-         Je peux vous demander quelque chose ?

-         Allez-y. Je verrai si je peux répondre.

-         Qu’avez-vous fait à mes agresseurs ?

-         Rien.

-         Vous croyez que je vais vous croire ?

-         Ce n’est pas le lieu idéal pour parler de ça.

-         Alors allons dans un autre endroit.

-         Très bien. Allons chez vous.

-         Ah ouais. Direct.

-         Ça ne tiens qu’à vous, si vous voulez savoir.

-         D’accord ».

Il m’avait parut beaucoup plus froid que la veille. Il en était même arrivé à me faire peur. Mais je n’avais pas d’autres choix, je voulais savoir ce qui c’était passé.

On était arrivé dans mon appartement. Il était resté près de la porte, prêt à prendre la fuite à tout moment.

« Très bien qu’est-ce que vous voulez savoir ?

-         J’aimerai savoir ce qui c’est passé après que je sois rentré.

-         Rien.

-         Vous m’avez déjà dit ça au bar. Vous mentez ! Ils ont été retrouvé mort à l’endroit même où je vous ai laissé.

-         Cela vous dérange qu’ils soient morts ? Ils ne dérangeront plus personne.

-         Ce n’est pas une raison. Vous les avez vraiment tué ?

-         Oui. C’était nécessaire.

-         Mais on ne tue pas les gens comme ça.

-         Eh bien moi je le fais. Je suis comme ça.

-         Qu’est-ce que vous leur avez fait ? On parle de vampire aux infos, vous vous prenez pour ça ?

-         Je ne me prends pas pour un vampire.

-         Alors quoi ?

-         J’en suis un.

-         Mais bien sûr. Ça n’existe pas.

-         Vous croyez ?

-         Bien sûr.

-         Alors que pensez-vous de ça ? »

C’était à ce moment que tout avait basculé.. Il s’était approché de moi, je m’étais retrouvé dos au mur sans aucune issue pour fuir. J’entendais comme un grondement, ses yeux avaient changé de couleur, ils étaient devenus très clairs, presque blancs. Il avait des crocs à la place de ses canines. Il s’approchait dangereusement de moi et il m’avait mordu jusqu’à ce que je perde connaissance. La seule chose que je l’avais entendu dire c’était « délicieux ».

Après cet incident, j’avais continué à faire comme si il ne s’était rien passé en feignant d’être malade. Malheureusement, je n’avais pas échappé aux visite de Ruki et Reita qui s’étaient inquiétés, contrairement à Yune qui, lui, ne perdait jamais une occasion de critiquer ce qui se passait. « C’est à force de traîner dehors. Tu n’as qu’à t’en prendre à toi même. Essayes de ne pas perdre ton temps à rien faire et améliores-toi à la guitare plutôt ».

Yune m’énervait au plus haut point, plus le temps passait, plus il était exécrable. Mais on ne pouvait pas se permettre de se séparer de lu, on en avait besoin.

Une visite inattendue était celle de ce vampire. Il était venu chez moi comme si de rien n’était. Yune le regardait bizarrement.

« C’est qui lui ? Un nouvel ami que tu t’es fait en traînant dans la rue ?

-         Je m’appelle Uruha et j’ai rencontré Aoi il y a deux jours.

-         Tiens donc. Rapide Aoi. Tu m’étonneras toujours. Déjà une nouvelle copine.

-         Je ne crois pas, bien qu’Aoi soit très charmant. Par contre toi, tu ne devrais pas rester ici.

-         Et pourquoi ça ?

-         Parce que j’aimerai parler à Aoi et que ta présence l’énerve.

-         Ben voyons. Je reste.

-         Je ne crois pas ».

Yune fut rapidement expédié hors de mon appartement par la force incroyable de Uruha. J’étais encore plus effrayé que la veille et je n’avais pas assez de force pour fuir.

« Aoi, arrêtes de penser à fuir.

-         Comment vous pouvez savoir ce que je pense ?

-         Tu te soucies de ce détail ?

-         Oh non, j’aimerai aussi savoir pourquoi le tueur sanguinaire que vous êtes m’a laissé en vie.

-         Tueur sanguinaire ? Tu y vas un peu fort ! Je ne voulais pas te tuer, juste goûter.

-         Quoi ? Vous êtes barges !

-         Si seulement tu pouvais être comme moi une journée tu comprendrais ce qui se passe.

-         Mais il n’y a rien à comprendre. Vous m’avez mordu hier, vous venez pour m’achever. Et arrêtez de me tutoyer !

-         Je ne peux pas. Tu fais parti de moi maintenant et je suis incapable de te tuer.

-         Mais pourquoi vous êtes ici ? Vous voulez pas me laisser tranquille ?

-         J’aimerai tellement. Enfin, je suis venu te laisser cette lettre. Prends le temps de la lire ».

Il avait déposé sa lettre sur la table qui se trouvait à côté de lui. Je ne pensais qu’à une chose : jeter cette lettre. Mais j’avais préféré me reposer à nouveau et m’en occuper après. Je ne vous cache pas qu’à ce moment j’étais perdu. Je croyais faire un mauvais rêve, ou alors que c’était une mauvais blague. Mais voir les marques de la morsure me remettait dans la réalité, à mon plus grand désespoir. J’avais pris la décision de lire la lettre, au final, je n’avais rien à perdre et puis pour être franc, je n’avais rien d’autre à faire. Je vous épargnerai les détails, mais je ne vous cache pas qu’elle était des plus perturbantes. Uruha m’avait écrit deux choses dans cette lettre. La première était qu’il était un vampire et la seconde était qu’il m’aimait depuis le premier jour qu’il m’avait vu, c’était très dur à croire et je ressentais le besoin de lui en parler.

J’avais prétexté un besoin de vacances pour pouvoir mettre mes idées au clair. Uruha m’avait retrouvé à mon appartement afin de répondre à mes questions. Plus la discussion avançait, plus mon scepticisme diminuait. Je me souviens encore de ce qu’il m’avait dit :

«  Ecoutes Aoi, j’entends bien que tout cela te paraît invraisemblable mais pourtant je suis bien réel. Tu as bien en face de toi un tueur sanguinaire de plus de trois cent ans qui est amoureux de toi et qui ne peut ne pas s’empêcher de te protéger ».

Ses paroles résonnaient dans ma tête et continuent de le faire.

La semaine passée avec Uruha m’a permis de me faire à cette situation plus qu’invraisemblable. Et pour tous vous dire, j’aimais sa présence, j’aimais le savoir à mes côtés.

Après cette semaine passée avec lui, je retournais auprès du groupe et leur annonçais la bonne nouvelle : j’avais trouvé un guitariste de talent et c’était Uruha. Tout le monde était enchanté par cette nouvelle. Tout le monde sauf Yune. Il ne voyait pas d’un bon œil son intégration dans le groupe, en fait, il le détestait. Uruha ressentait parfaitement la haine de Yune et m’en avait fait part. On avait donc pris la décision de révéler aux autres la véritable nature de Uruha.

Bien que l’on avait redouté ce moment, Ruki et Reita n’avaient montré aucune réticence à ce sujet, ce qui ne fut pas le cas de Yune. Il s’était énervé contre tout le monde et surtout contre moi, ce qu’il n’aurait pas dû faire. Uruha lui avait montré ce qu’il était et l’avait menacé. Ruki était effrayé mais il avait très bien vu que dans le fond, Uruha était quelqu’un de bien et qu’il faisait ça pour  me protéger. Voici donc la raison pour laquelle nous nous sommes séparés de Yune. Il ne nous avait pas fallu bien longtemps pour trouver un nouveau batteur. Kai était arrivé dans le groupe trois jours après le départ de Yune. Et depuis ce jour, tout s’est tojours bien passé.

Voilà, je me suis libéré d’un poids. C’est dingue à quel point l’écriture peut avoir son effet libérateur. Mais en même temps, qui voudrait croire que moi, Aoi, je suis amoureux de Uruh, un vampire de plus de trois cent ans ?

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