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2 août 2009

Un ange noir

GazettE__59_

   Nous sommes presque à la fin du rappel. C’est le moment de notre solo et c’est toi qui le commence. Je t’écoute, j’en ai presque des frissons. Puis c’est à moi. Est-ce que seulement j’arrive à t’émouvoir autant que tu le fais pour moi ? Es-tu seulement touché un seconde par le son de ma guitare ? Mon moment préféré de « Baretta », notre duo de guitare. On se rejoint au centre de la scène et on joue dos à dos. Nos guitares chantent à l’unisson. Si nos cœurs pouvaient battre au rythme de nos guitares, je serai des plus comblé. Mais j’ai peur, peur de toi, peur que tu me rejettes, peur de perdre notre complicité. Aoi, je t’aime, mais comment te le faire comprendre ?

   Le concert est terminé. On est tous rassemblés dans la loge, je me suis mis à l’écart et tu ne l’as même pas remarqué. Après tout, il faut que je sois réaliste. Je n’ai pas d’importance pour toi alors pourquoi ferais-tu attention à moi ? Je suis épuisé. Je n’arrive  pas à contenir toute cette souffrance. Il faut que je t’oublie. Mais comment oublier un ange tel que toi ? Comment oublier l’ange noir qui me hante nuit et jour ?

Ruki s’approche de moi et me regarde avec son air compatissant. Je connais bien ce regard. Il se fait du souci pour moi.

RUKI : Hey ruwa, tu veux bien arrêter de te morfondre.

MOI : Mais ça va très bien.

RUKI : Tu crois que je vais te croire ? Tu es vraiment à ce point accro à Aoi ?

MOI : Mais chut ! Il pourrait d’entendre.

RUKI : Il est à l’autre but de la pièce, il ne peut pas t’entendre.

MOI : J’ai pas envie d’en parler Ruki. Désolé.

Je me lève, prends ma guitare et sors de la loge. Je sens un bras qui tente de me rattraper mais je n’y prête pas attention. Si seulement c’était le tien.

   Allongé sur mon lit, je repense à toi. Je revois les images de notre concert, la souplesse et la grâce de tes mouvements. Ça y est ça recommence. Est-ce qu’il y a au moins un endroit de mon esprit que tu ne possèdes pas ?

J’entends frapper à la porte. Enfin tambouriner serait le mot juste. J’en ai presque peur. J’avance lentement vers ma porte et tente de voir par la fenêtre qui ça peut bien être. Je ne vois rien. Puis j’entends une voix qui m’appelle. Ta voix. Un doux son que je ne pourrais jamais me passer.

MOI : Aoi ? Qu’est-ce qu’il y a ?

AOI : Enfin tu daignes ouvrir la porte.

MOI : Tu m’excuses mais je dormais.

AOI : Oh désolé. Je ne pensais pas que tu dormais à cette heure-ci.

MOI : Beh quand même. Ce concert m’a crevé.

AOI : Il faut que je te parle Ruwa. Je te trouve distant depuis un certain temps et tu es toujours avec Ruki. Ce soir tu es parti, j’ai tenté de te rattraper pourtant.

MOI : C’était toi alors ? Ecoutes Aoi, je ne sais pas qui te dire.

AOI : Alors tu fais ça sur un coup de tête ? Pourquoi ne pas me dire que tu es avec Ruki ?

MOI : Ruki ? Non voyons. Mais qu’est-ce que ça pourrait bien te faire de toute façon ?

AOI : Ce que ça pourrait me faire ? Mais je… Oh puis laisses tomber !

Aoi se lève et s’en va. Que voulais-tu e faire comprendre ? Que voulais-tu me dire ? que tu m’aimes ? Non, ça serait irréaliste. Mais après tout pourquoi aurais-tu réagi aussi violemment en parlant de Ruki ? Ça ne peut-être que de la jalousie. Aoi, alors tu m’aimes ?

Je ne réfléchis pas deux fois et je fonce te rattraper.

MOI : Aoi ! Moi aussi je t’aime !

AOI : Quoi ?

MOI : Je t’aime.

AOI : Mais comment tu…

MOI : Tu es tellement facile à déchiffrer. Ta réaction en me partant de Ruki t’as trahi.

AOI : Mais depuis quand tu…

MOI : Longtemps et même depuis toujours.

AOI : Tu me laisses finir mes questions au moins ?

MOI : Euh d’accord.

AOI : Pourquoi tu n’es pas venu me le dire plus tôt ?

MOI : Mais je pensais que tu étais hétéro avec toutes ces filles et…

AOI : C’était stupide mai j’essayais de t’oublier parce que je pensais que tu étais avec Ruki.

MOI : On a été bien stupide tous les deux.

AOI : Il semblerait.

Je passe un bras autour de ta taille, prends ton visage d’ange de l’autre et t’embrasse. Tu m’enveloppe de tes bras. Une foule d’émotion m‘envahi. Je ressens enfin que je t’appartiens et que tu m’appartiens. Désormais nous ne ferons plus qu’un tout comme nos guitares

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